Des îles, deux rivières, de larges baies ouvertes sur le fleuve et un parc national : Rimouski est une ville en pleine nature!
Le présent numéro de Cap-aux-Diamants est consacré à l’histoire de Rimouski, qui célèbre en 2021 ses 325 ans. En effet, le 27 janvier 1696, un homme appelé René Lepage rendait foi et hommage pour la seigneurie de Rimouski en posant un genou par terre devant l’intendant de la Nouvelle-France, Jean Bochart de Champigny.
C’est un domaine « en bois debout » fort isolé et sillonné par de petits groupes de Micmacs et de Malécites qui attend René Lepage. La famille a fort à faire pour défricher un lopin de terre et construire à proximité de l’embouchure de la rivière Rimouski une maison en colombage et plus tard une petite scierie, puis un moulin banal vers 1746.
Dans cet avant-poste aux confins de l’aire de colonisation de la vallée du Saint-Laurent, la vie est loin d’être facile pour ces pionniers.
Dans cet avant-poste aux confins de l’aire de colonisation de la vallée du Saint-Laurent, la vie est loin d’être facile pour ces pionniers. Il faut bien l’avouer, la future ville de 50 000 habitants connaît des débuts modestes. Quarante ans après l’arrivée des premières familles, la colonie de Saint-Germain de Rimouski ne compte que 84 habitants!
Le développement de l’industrie forestière au XIXe siècle grâce à William Price, la création du diocèse de Rimouski en 1867, l’arrivée du chemin de fer en 1873 et la construction du nouveau Séminaire en 1876 sont autant de jalons favorisant la croissance de la ville. Le XXe siècle sera marqué par le développement du secteur tertiaire sous l’impulsion de l’homme d’affaires Jules-A. Brillant. Rimouski devient une plaque tournante du commerce, un centre de services et une ville réputée pour la qualité de ses maisons d’enseignement et le dynamisme de sa vie culturelle. Lors de la création de l’Université du Québec à Rimouski en 1969, l’océanographie devient le créneau d’excellence de l’établissement. La mise en place de plusieurs centres de recherche dans ce domaine permet à Rimouski de revendiquer au tournant du XXIe siècle le titre de technopôle maritime.
Richard Saindon, éditeur invité